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Les landes de Vauville

Vastes collines entrecoupées de vallons étroits et très encaissés au fond desquels se nichent des ruisseaux, dont le plus important est celui de la Grande Vallée, les landes de Vauville oscillent au fil des saisons entre le jaune des ajoncs et le mauve des bruyères, avec en arrière-plan toutes les nuances que peuvent offrir le ciel et la mer. La flore des collines est composée de landes basses à bruyères et ajoncs (de Legall et d’Europe) sur les plateaux et les versants. Ce sol initial est constitué uniquement d’une roche mère dure, fragmentée, et plus ou moins mobile en raison d’éboulis.  Les fonds de vallées tourbeux renferment quant à eux des plantes carnivores.

L’histoire des landes et les enjeux de leur gestion

A l’origine, avant la lande, se dressait une forêt de chênes dont le défrichement a commencé il y a près de 4 500 ans, lorsque les premières sociétés du Néolithique se sont installées dans la Hague. Petit à petit, la forêt a été exploitée par les hommes. La lande s’est alors développée notamment dès le Moyen-âge lorsque les paysans utilisaient d’un côté le bois pour se chauffer et de l’autre ces vastes terrains pour leurs activités agro-pastorales.

Dans le fond de la vallée, les terres les plus fertiles étaient la propriété du seigneur tandis que le reste était attribué aux habitants en tant que biens communs, bénéficiant ainsi des droits d’usages (droit de pacage, de chauffage…). Ces usages persistent encore aujourd’hui puisque les landes sont pour majorité la propriété de la commune. Sur près de 500 ha, elles font l’objet d’une convention de gestion entre la commune, le Conservatoire du littoral et le SyMEL. Quelques parcelles appartiennent également au Conservatoire du littoral ou encore à quelques propriétaires privés.

Bruno Paysan exerçant le droit de pacage

En bas de versants, dans les zones les plus abritées, qui profitent d’une certaine accumulation de sol, se développe un autre milieu : des landes hautes à Ajonc d’Europe, fougères et comprenant aussi de nombreux houx voire de jeunes arbres tels que des chênes. Ce type de développement végétal est le témoin d’une dynamique naturelle qui comprend des stades pré-forestiers. En effet, à l’exception des zones de plateau, les plus lessivées et fortement exposées, sans action de l’homme, la lande évoluerait très progressivement vers de la forêt.

Des landes favorables à quelques oiseaux peu communs

La superficie concernée par les landes, leur position géographique, ou encore leur composition floristique sont en outre autant de facteurs favorables à certains oiseaux peu communs : Fauvette pitchou, Engoulevent d’Europe, Busard St-Martin, Courlis cendré, .. ou encore le Hibou des marais, qui y hiverne chaque année.