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Le massif dunaire

Recouvrant près de 600 hectares répartis sur les communes de Vauville, Biville, Vasteville, Héauville et Siouville, le massif dunaire de la Hague est le plus important du Cotentin. Le champ de dune s’élève jusqu’à l’altitude de 100 m NGF sous le calvaire de Biville.

Comment s’est-il formé ?

Il y a 20 000 ans, le niveau de la mer est de 100 à 120 m plus bas que le niveau actuel, et le terrain où se trouvent aujourd’hui les dunes est composé de collines de schistes de Beaumont et de grès de May, semblables à celles que l’on retrouve sur Vauville. A leur pied se trouve alors une zone humide. Lorsque le climat se réchauffe, au cours des 6 et 7 derniers millénaires, le niveau marin remonte en poussant devant lui d’importantes quantités de sable, qui, grâce à des vents fréquents orientés ouest/sud-ouest, recouvrent ainsi la zone humide, puis les collines. C’est ce caractère de dunes soufflées à des altitudes élevées, le long d’une falaise morte, qui confère leur originalité aux dunes de La Hague par rapport à la plupart des cordons littoraux classiques.

Un milieu naturel riche

Au cœur des dunes, en hiver et au printemps, on peut voir apparaître jusqu’à 90 mares, héritières de l’ancien marais aujourd’hui recouvert de sable. Ces mares temporaires attirent de nombreux amphibiens qui bénéficient alors d’une eau douce durant les périodes de reproduction. Les dunes représentent également un intérêt botanique fort pour le territoire : près de 350 espèces différentes y sont représentées.

L’appropriation des dunes par les hommes au cours du temps

Au Moyen-Âge, les dunes fournissent des ressources aux habitants. Ils y récoltent les roseaux pour la construction des toits et diverses espèces ligneuses pour des travaux de vannerie par exemple. Les dunes, comme les landes, étaient des biens communaux et par conséquent le droit de pacage s’est appliqué durant de nombreux siècles, ce qui a profondément fait évoluer la végétation.

Au début du XVIIème siècle, une épidémie de peste touche la Normandie et de nombreux habitants de Cherbourg et de sa région viennent se réfugier à Biville afin de se mettre sous la protection de Thomas Hélye (originaire de la commune de Biville). Quand il n’y a plus d’habitations disponibles dans le village pour loger les réfugiés, ceux-ci descendent dans la dune et s’y abritent sous des cabanes de fortune. Sous la protection du Bienheureux, la majorité des habitants est épargnée et un clocher est édifié vers 1631 au sud de l’église Saint-Pierre en son honneur. 

A partir de la fin du XIXème siècle, une partie des dunes est utilisée comme terrain d’entrainement militaire. Des traces de ce passé militaire se trouvent toujours dans les dunes, notamment les carcasses de véhicules blindés, utilisées comme cibles d’exercice.

Au milieu de ces dunes, une autre action de l’homme est encore visible : un petit bois de pins maritimes, semé entre 1900 et 1910 par un particulier, Monsieur Guillon, qui avait racheté 300 hectares de dunes à la commune de Vasteville.

Aujourd’hui les dunes sont pour partie propriétés de la commune de La Hague et du Conservatoire du littoral, qui, avec le Symel en assurent la gestion.